dimanche 4 octobre 2009

Mercedez Sosa ..............se fue !

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Romperá la tarde mi voz
hasta el eco de ayer
voy quedándome sólo al final
muerto de sed, harto de andar
pero sigo creciendo en el sol, vivo

era el tiempo viejo la flor
la madera frutal
luego el hacha se puso a golpear
verse caer, sólo rodar
pero el árbol reverdecerá, nuevo


Al quemarse en el cielo la luz del día, me voy
con el cuero asombrado me iré
ronco al gritar que volveré
repartida en el aire al gritar, siempre

Mi razón no pide piedad
se dispone a partir
no me asusta la muerte ritual
sólo dormir, verme borrar
una historia me recordará, vivo

veo el campo, el fruto, la miel
y estas ganas de amar
no me puede el olvido vencer
hoy como ayer, siempre llegar
en el hijo se puede volver, nuevo

La chanteuse argentine Mercedes Sosa, l'une des voix les plus célèbres d'Amérique latine, est décédée, dimanche 4 octobre, à l'âge de 74 ans au terme d'une longue maladie, a annoncé la clinique où elle était en soins intensifs depuis le 18 septembre.


Celle qui fut surnommée "La Negra" a conquis les foules d'Amérique latine avec son timbre grave et puissant, sans jamais renoncer à son engagement politique, qui l'a poussée à l'exil sous la dictature (1976-1983). Eloignée de la scène à plusieurs reprises au cours des dernières années, en raison de problèmes de santé, elle avait réussi à enregistrer un dernier double album sorti cette année, Cantora ("Chanteuse"), avec des vedettes espagnoles et latino-américaines (Joan Manuel Serrat, Luis Alberto Spinetta, Caetano Veloso, Shakira).

Cette femme d'origine indienne aux longs cheveux noirs laisse plus d'une quarantaine de disques, elle qui déclarait encore récemment : "Jamais je n'ai pensé vivre de la chanson." Née le 9 juillet 1935 dans la province de Tucuman (nord), dans la ville où fut célébrée l'Indépendance argentine le 9 juillet 1816, Mercedes Sosa a grandi dans un quartier modeste, bercée par la culture populaire, avant de devenir professeur de danse folklorique, vêtue de son traditionnel poncho rouge. Ses premiers pas artistiques datent des années 1960. Aux côtés de son mari, le musicien Manuel Oscar Matus, avec qui elle a eu un fils, elle rejoint le mouvement Nuevo Cancionero, qui dépoussière le folklore, et enregistre son premier disque "Canciones con fundamento".

Dans les années 1970, elle s'essaye également au cinéma, notamment dans deux films du réalisateur argentin Leopoldo Torre Nilsson (El Santo de la espada et Güemes). Mais à la fin de la décennie, vient le temps de l'exil pour cette militante communiste. En 1979, elle est arrêtée lors d'un concert à La Plata, tout comme les spectateurs. Mercedes Sosa n'a plus le droit de chanter et même si elle n'est pas interdite de séjour dans son pays, elle préfère s'installer à Paris puis à Madrid. Elle ne retournera en Argentine qu'en février 1982 pour une série de concerts à Buenos Aires. Par la suite, elle se produira dans les lieux les plus prestigieux comme la Chapelle sixtine au Vatican (1994), le Carnegie Hall de New York (2002) ou encore le Colisée de Rome (2002) lors d'un concert pour la paix, auquel participa notamment Ray Charles.

Sur le plan musical, Mercedes Sosa était une provocatrice née, défiant les tenants de l'orthodoxie, en mêlant le folklore au rock ou en enregistrant des disques avec des chanteurs d'opéra. Elle contribua aussi à la diffusion mondiale de l'œuvre de la poétesse chilienne Violeta Parra. Sa carrière lui a valu de recevoir de nombreuses récompenses, comme en 1992 lorsqu'elle fut déclarée citoyenne d'honneur de Buenos Aires. "Ces prix ne me sont pas seulement décernés parce que je chante, mais parce que je pense. Je pense aux êtres humains et à l'injustice. Je pense que si je n'avais pas pensé, mon destin n'aurait pas été le même", a-t-elle affirmé un jour.



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