lundi 12 octobre 2009

Gast alone! (suite)

Welcome, Sylvester !



Grains de sel du  11 octobre 2009 Le Télégramme de Brest

Alors c'est entendu: la grand-mère de Sylvester Stallone était brestoise et le gars tout en muscles qui s'en allait seul défier huit colonnes de Viet-congs a donc un peu de sang breton dans ses veines saillantes. Si le maire de Brest cherche un adjoint à la sécurité... Mais il faut bien reconnaître que la mère de Sylvester, lors de sa visite à Brest, mercredi, a un peu éclipsé l'auréole du fiston tant elle est excentrique, pour ne pas dire bizarroïde, à l'image des activités de voyance dont elle a fait carrière. Si on a bien compris, elle est l'une des grandes spécialistes mondiales de la croupologie dont la particularité consiste à lire l'avenir dans les lignes des fesses, à partir d'une photo bien sûr. En somme, MmeStallone a inventé fesse-book 

 

Alors comme ça, la grand-mère de Stallone était brestoise! Cette information insolite fait le tour de tous les médias et les Brestois regardent maintenant le portrait de Rambo avec une attention toute particulière. Ils lui trouvent une étincelle dans le regard, marque de fabrique des p'tits zefs dégourdis. Et puis, un garçon qui prend une mitrailleuse et se met à dézinguer tout ce qui bouge, c'est tout à fait révélateur du caractère taquin des Brestois. Pas de doute, c'en est un! Et il tombe bien Stallone, malgré un nom italien (traduisez Étalon) rappelant qu'il eut sa période Rocky Siffredo, en début de carrière. Il arrive à point car il est comme le chaînon manquant, la trace génétique dans la relation quasi charnelle entre Brest et l'Amérique. Une singulière histoire ponctuée d'épisodes mémorables: les escadres de Lafayette quittant Brest pour voler au secours des insurgés américains; le million d'Américains transitant par Brest, en 1917, pour rejoindre le front avant que leur président Wilson ne débarque à son tour sur les quais; les GI's de 1944 puis les baraques américaines de Pontanézen... Mais avant, il y eut aussi l'Américain Fulton et les premiers essais de son sous-marin en rade de Brest; les premières liaisons transatlantiques New York-Brest avant que LeHavre ne décroche définitivement le pompon; le premier câble sous-marin entre Brest et Cape-Cod, future villégiature des Kennedy... Ils sont multiples, les points d'ancrage entre l'Amérique et Brest, qui présente aussi la singularité d'avoir été la première ville d'Europe continentale à écouter des orchestres de jazz, issus des rangs de soldats en transit pour le front, en 1917. Et voilà que nous arrive Stallone, Sylvester de son prénom, petit-fils de Jeanne Clérec, pour donner du corps à l'Histoire. Les trois-mâts de Lafayette, le sous-marin de Fulton, les paquebots transatlantiques, le jazz... À l'heure où les organisateurs de Brest 2012 vont devoir se pencher sur les thématiques de la prochaine édition, peut-être y a-t-il là des pistes à suivre vers l'Amérique de Stallone et Obama. Oui, Obama bien sûr, puisqu'on sait que le nouveau Prix Nobel de la Paix a lui aussi des ancêtres français. On devrait d'ailleurs approfondir les recherches généalogiques car on ne sait jamais: après le Stallone de Brest-même, on trouvera peut-être un Barack de Pontanézen!

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Le grenier ou la cave