samedi 21 novembre 2009

La Blanche Afrique

Les Colombiens utilisent l'ouest du continent comme zone de transit vers l'Europe.

Maurin Picard à Vienne
 Le Figaro 20/11/2009 | Mise à jour : 21:28 |

La déflagration a secoué toute la région de Bourem, aux confins du Tilemsi, le désert du nord-est malien. Dans la journée du 5 novembre, un avion de ligne de type Boeing explosait en bordure d'une piste d'aviation rudimentaire à Almoustras, à 180 km au nord de la ville de Gao. Saisie de l'enquête, la gendarmerie malienne a conclu que l'avion avait manqué son décollage et avait été abandonné sur place, ses mystérieux occupants prenant soin de l'incendier pour ne pas laisser de traces.
Depuis, dans le Tilemsi, les langues se délient, répercutées dans la presse locale. Cela ferait plus de deux ans que la région, à mille lieues de toute agglomération, sert de terrain de délestage pour les narcotrafiquants colombiens, qui ont choisi l'Afrique de l'Ouest comme zone de transit pour la drogue à destination des marchés européens. Que contenait le Boeing d'Almoustras ? « On estime que sa cargaison était constituée de cocaïne et d'autres substances illicites », indique Alexandre Schmidt, le chef du bureau régional de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) à Dakar. Seule certitude, le Boeing, un vieux coucou sans aucun plan de vol répertorié, provenait d'Amérique du Sud. Il se serait ravitaillé en kérosène au Venezuela, sans que l'on sache s'il était parti de ce pays ou d'un autre État de la région.
La nouvelle de l'incident s'est propagée comme une onde de choc à travers la région, où jamais les trafiquants de drogue n'avaient été surpris à utiliser des gros-porteurs. Jusqu'à présent, les cartels de Colombie utilisaient soit de petits jets privés, soit des hors-bord déchargeant les cales de cargos croisant au large de la Guinée-Bissau, havre des narcotrafiquants sud-américains.
Pour l'ONUDC, l'affaire du Boeing n'a rien de rassurant. «Elle confirme nos craintes : le trafic se développe plus au sud, plus à l'intérieur des terres, souligne Walter Kemp, porte-parole au siège de l'organisation à Vienne, en Autriche. Il ne se contente plus de proliférer le long de la façade côtière. » Surveillés de près par les marines des puissances occidentales, dont les navires croisent au large des côtes africaines, les trafiquants cherchent de nouveaux points de chute, comme le désert du nord-est malien, infesté de bandes armées en rébellion face à Bamako et dont certaines se revendiquent de la mouvance islamiste d'al-Qaida au Maghreb islamique. «Les routes de la drogue sont en train de changer, constate Walter Kemp. On a la sensation bien palpable que les opérations des narcotrafiquants deviennent de plus en plus importantes, de plus en plus sophistiquées », comme en témoigne le Boeing fantôme de Gao, dont le chargement en stupéfiants divers et variés s'élevait probablement à plusieurs tonnes.

Des capacités de production locales

Ce n'est pas le seul développement inquiétant. De nouvelles organisations criminelles sont apparues, qui se mêlent de trafic de drogue, mais également de la contrebande de cigarettes, de pétrole et de médicaments, comme l'évoquait un rapport édifiant de l'ONUDC en juillet. Ces nouveaux acteurs proviennent du Nigeria et ils s'approvisionnent au Brésil, empiétant sur le terrain de chasse des Colombiens en Afrique de l'Ouest. Un affrontement entre ces groupes paraît inévitable. Et il sera sanglant, forcément.
Comme si tout cela ne suffisait pas, une autre découverte récente est venue bouleverser les certitudes des experts de la lutte antidrogue, à l'ONU comme à Interpol. Fin juillet, à Conakry, en Guinée, la police est tombée sur des laboratoires recélant des précurseurs chimiques, du type de ceux qui servent à élaborer la cocaïne et l'ecstasy. «Cela prouve l'existence de capacités de production de stupéfiants à Conakry », souligne Alexandre Schmidt. Désormais, les trafiquants acheminent de la coca non raffinée en Afrique de l'Ouest, ce qui leur offre un risque moindre : en cas de saisie, ils perdent beaucoup moins d'argent. »

mardi 17 novembre 2009

Gabon : Un sorcier du PK7 derrière les barreaux

Gabon : Un sorcier du PK7 derrière les barreauxUn ressortissant camerounais de 51 ans, Michel Ndjonga, habitant le PK7, à la périphérie Est de Libreville, sera déféré devant le Parquet de Libreville ce 10 novembre pour répondre des faits de sorcellerie dont il est accusé. Après de nombreuses plaintes des voisins, monsieur Ndjonga aurait été pris en flagrant délit de rite incantatoire utilisant du sang et des restes humains.

Le Parquet de Libreville devra délibérer ce 10 novembre sur le sort de Michel Ndjonga, un ressortissant camerounais de 51 ans habitant le PK7, à la périphérie Est de Libreville, pris en flagrant délit de sorcellerie.

Un travail difficile pour la justice gabonaise qui devra trouver, au delà des témoignages sur les «délits spirituels» de l'accusé, des preuves tangibles de la nuisance de ces pratiques. Un délibéré qui ne devrait pourtant pas être si disputé au regard des nombreux «fétiches» découverts dans son appartement, utilisant notamment du sang et des restes humains.

Le «sorcier» aurait été découvert le 28 octobre dernier, alors que le bailleur de ce dernier avait résolu de se séparer de son locataire suite aux plaintes répétées des voisins. Mais avant de partir, Michel Ndjonga a dû récupérer l'arsenal magique dissimulé à quelques centimètres sous terre, sous son lit, et déplacer l'esprit avec lequel il avait pactisé.

C'est pendant ce rite invocatoire que le bailleur aurait découvert le pot aux roses. Alertant les forces de l'ordre, le sujet camerounais a été mis derrière les barreaux et interrogé, tandis qu'un maître spirituel, ou «nganga», aurait été sollicité par les forces de l'ordre pour déterrer les fétiches du «sorcier».

L'interrogatoire aura été aussi fructueux que la perquisition. Non content d'avouer s'être procurer un «esprit satanique» communément appelé «arc-en-ciel» au CongoBrazaville, et de donner force détails sur la manière dont il l'invoquait, plusieurs objets compromettants ont été découverts à quelques centimètres sous terre, sous son lit, notamment un tube contenant du sang humain, des restes humains dont un doigt d'enfant, des écailles de tonnerre et de serpent, la dent d'un caïman, des ongles, ou encore des morceaux de cheveux. C'est surtout cet arsenal qui devrait servir à incriminer le «sorcier» devant le tribunal de Libreville.

Au terme des enquêtes menées dans le voisinage de monsieur Ndjonga, il a notamment été découvert que cet «esprit maléfique» se manifestait sous la forme d'un serpent noir que le «sorcier» logeait sous son lit. «Il arrivait parfois qu'on voit un serpent noir aux alentours. Lorsqu'on voulait le tuer, il disparaissait aussitôt», témoigne par exemple un riverain.

Mais les nuisances étaient d'abord faites aux voisins directs de monsieur Ndjonga, dont le sommeil était fortement perturbé par les pratiques de ce dernier. «Les autres locataires se sont plaints auprès de moi plusieurs fois. Je n'avais pas d'abord pris les premières plaintes au sérieux. C'est lorsqu'ils ont insisté que j'ai commencé à me plier à la réalité», explique le bailleur.

Une riveraine qui dormait un jour chez un des locataires, affirme même avoir senti un serpent se glisser sur son corps. «Il était 4H du matin ce jour là, lorsque j'ai senti cela, je me suis vite habillée pour rentrer chez moi», explique-t-elle.

Michel Ndjonga devrait être fixé sur son sort dès aujourd'hui, et ses voisins du PK7 retrouver un sommeil serein.

Source : Gaboneco
Mardi 10 Novembre 2009 - 17:39

lundi 16 novembre 2009

Léonards v/s Bigoudens

Editorial du Télégramme de Brest Samedi 14 novembre 2009

Bloavez maths! La fac de Rennes 1 vient d'entrer dans le Top100 des meilleures universités du monde dans le domaine des mathématiques. Le fameux classement de Shanghai, qui distingue également plusieurs grandes écoles françaises dans ce même enseignement, témoigne que les Bretons ont bien leur part dans les performances de l'école française de mathématiques, réputée la meilleure du monde. Ces dernières années, les plus prestigieux prix de maths ont été glanés par des Français et la crise a révélé qu'à la Bourse de Londres, les jeunes traders venus de ce côté-ci de la Manche sont très recherchés. Si les Anglais sont même allés jusqu'à confier la direction de leur Bourse à un Français, ce n'est sans doute pas seulement parce qu'il possède un livret de Caisse d'Épargne. C'est dans ce contexte porteur qu'il faut probablement inscrire la performance d'Antoine Saout aux championnats du monde de poker à Las Vegas, où le jeune Morlaisien vient de rafler plus de 2millions d'euros. S'il a réalisé la meilleure performance française de tous les temps, il le doit sans doute à un sang-froid peu commun. Mais il faut aussi voir la bosse des maths dans sa capacité-express à faire des calculs de probabilité et à analyser, en un éclair, le ratio entre le risque et le gain potentiel. Ce garçon est une mécanique sophistiquée. Alors on se dit que les plus grandes banques aimeraient assurément s'attacher ses services pour en faire un de ces traders capables de multiplier les milliards comme des petits pains. Il a tout d'un grand puisque les coulisses de la finance mondiale ressemblent désormais aux casinos de Las Vegas. Les jeux sont faits, rien ne va plus... C'est d'ailleurs sur cet argumentaire que va s'appuyer la défense d'un autre jeune Breton dont le nom a fait le tour de la planète:Jérôme Kerviel. Son pourvoi a été rejeté, cette semaine, et le trader bigouden devra donc passer prochainement en correctionnelle pour expliquer comment il a fait perdre à sa banque, l'équivalent de deux porte-avions nucléaires. Sans doute ses défenseurs vont-ils arguer que Jérôme Kerviel était une sorte d'Antoine Saout qui pouvait miser autant de jetons qu'il le voulait sous la tutelle d'une direction peu regardante, pour ne pas dire sournoisement bienveillante. Autant dire que les deux jeunes Bretons pourraient inverser les rôles. Kerviel ferait un bon joueur de poker et Saout un trader de choc. Et puis, n'oublions pas que l'un est Bigouden et l'autre Léonard. Si vous ne voyez pas le point commun, c'est qu'il vous manque quelques notions de base sur l'identité bretonne...
René Perez

Linterna dominicana / Lampe torche dominicaine


lundi 9 novembre 2009

VIVIR EN REPUBLICA DOMINICANA

PARA PODER VIVIR EN REPUBLICA DOMINICANA HAY QUE TENER...

El que vive en la Republica Dominicana vive en cualquier lugar del mundo,
aquí para vivir se necesita.:
1- Un inversor con 4 baterías 
2- Un Tinaco o una Cisterna 
3- Un buen seguro Medico 
4- Mas de un celular porque siempre hay una compañía de teléfono que no tiene red. 
5- Un Militar o un Político que te apoye si tienes un inconveniente. 
6- Un Prestamista explotador 
7- Y para completar un colmadon que te fíe par de Jumbo cuando ya la quincena se esfumó y el pico esta como un tira piedra.

mercredi 4 novembre 2009

A lire : Petits blancs vous serez tous mangés

Jean Chatenet

Auteur : Jean Chatenet
Edition : Grandvaux
Pays d'édition : France
ISBN : 978-2-909550-54-1
Genre : roman
Prix : 15.00 EUR
Nombre de pages : 340
Voici la réédition d'un des livres les plus intelligents écrit sur l'Afrique.
Le sens du récit de Jean Chatenet, son regard juste et tendre sur une Afrique bien mal partie permettent à chacun de "se faire une idée".
Car l'auteur ne juge pas.
Il crée des personnages tous imaginaires à partir d'évènements vécus.
Passionnant.

On compare souvent l'Afrique à un chaudron, image commode pour qui se tient à l'extérieur. Cette histoire se place au contraire à l'intérieur de l'Afrique. Elle ne l'utilise pas comme décor, mais se meut dans le milieu réel où se frottent les formes infinies de l'espoir et de l'injustice. Beaucoup de personnages sont des Africains, bien sûr, mais les deux principaux sont des Blancs. L'un, André Juvénal, planté depuis assez longtemps en terre africaine pour désirer et redouter à la fois d'y prendre racine.
L'autre, Christian Marion, que son métier de journaliste a envoyé là pour tout juger en un clin d'oeil.
Mais au contact de Juvénal, et jusque dans sa fin tragique, Marion découvre ce qui se cache derrière les paysages fascinants, la menace étouffante de la forêt, les secrets inavouables de la ville noire-blanche.
Il découvre la pire des maladies tropicales : la certitude d'en savoir assez long sur l'Afrique pour ne rien apprendre d'elle.