jeudi 15 avril 2010

Marché noir de l’or - Comment se fait la contrebande du métal jaune

Marché noir de l’or - Comment se fait la contrebande du métal jaune

Le commerce frauduleux de l’or prend de l’ampleur en Côte d’Ivoire grâce à un véritable réseau de mafieux et la complicité des ex-combattants.

La commune de Treichville dans le district d’Abidjan pullule de bijouteries. Dans toutes les rues, il n’est pas rare de voir dans les vitrines des bijoux en or pur exposés. A. Diaby, un jeune bijoutier ivoirien, est spécialisé dans la transformation du métal jaune. « Si vous voulez un bijou en or. Il n’y a aucun problème. Deux alliances de 18 carats ne vont vous coûter que 120.000 Fcfa. Ce n’est pas cher puisqu’actuellement le gramme d’or est vendu à 12.000 Fcfa », indique le jeune bijoutier aux cheveux tressés. Il est rassurant sur la qualité du précieux métal qui servira à la fabrication des bagues. «C’est de l’or pur que mon fournisseur me livre. Je ne fais pas de combine car je souhaite garder la confiance de ma clientèle. Il y va de ma réputation». Pour prouver ses dires, il lance un appel à son fournisseur. Au bout du fil, un certain Souleymane, qui, à en croire le bijoutier, ne donne d’information qu’aux personnes qu’il connaît. Ce dernier confie qu’il a effectivement en sa possession les 10 grammes d’or demandés par le bijoutier. Mais, prévient le bijoutier qui veut être honnête: «ce n’est pas du fort». Il explique que cette expression désigne de l’or de 14 carats que le fournisseur cédera à 11. 500 Fcfa. Comment ce mystérieux fournisseur parvient-il à se procurer le précieux métal et le revendre sans se soucier? D’où provient cet or ?
Le silence est d’or
Thiam, un autre bijoutier de renommée installé à Treichville, confie qu’il est très facile de se procurer l’or à Abidjan. Il suffit d’être introduit dans le milieu, sans dire plus. Mais, c’est un milieu très dangereux, reconnaît-il. A. Diaby le confirme. Il a été contraint de cesser le commerce d’or auquel il s’adonnait par le passé et se reconvertir en bijoutier. C’est justement pour cette raison que Thiam se montre très méfiant. Peu bavard, il fait savoir qu’il est possible d’acheter de l’or avec lui. « Si vous en voulez, venez me voir. Je vais vous en procurer», indique l’artisan d’origine sénégalaise qui change de sujet de conversation lorsque la provenance de cet or est abordée. A. Diaby, voulant mettre en garde sur les dangers encourus en voulant s’adonner à cette activité donne, sans se rendre compte, une piste. «J’avais un fournisseur Yacouba dans la région de Zouan-Houien. Cet homme parvenait à se procurer quelques grammes d’or qu’il rassemblait jusqu’à obtenir une quantité importante. Il me fait appel ensuite pour que je vienne acheter sa marchandise », révèle-t-il. La marchandise est embarquée pour Abidjan et vendue à des bijoutiers ou des Européens. « Les Européens sont les meilleurs clients. Ils achètent toujours à des prix plus élevés que ceux fixés », ajoute le bijoutier. Et de prévenir : «ma sœur m’a conseillé de cesser cette activité. On y court trop de risque. Tu peux te faire buter très facilement par les personnes mêmes avec qui tu fais tes deals. C’est un milieu dangereux. C’est comme au Black market (Ndlr : marché noir de vente de téléphones portables situé dans la commune d’Adjamé). Dès que tu achètes un téléphone avec un ‘’blackiste’’, il informe des jeunes délinquants qui te suivent pour te l’arracher». Plusieurs réseaux de contrebande de l’or existent. Koné B., un homme d’affaires résidant à Marcory, révèle que certains riverains des zones aurifères parviennent, comme l’a affirmé A. Diaby, à dérober quelques grammes qu’ils revendent par la suite. Et d’ajouter : « c’est une vraie mafia». Kamin Vincent, ressortissant de l’un des huit villages riverains de la Société des mines d’Ity (Smi), dévoile d’ailleurs que les jeunes de ces villages qui se hasardent dans le périmètre de la Smi sont «massacrés par les forces de l’ordre». Que font-ils aux alentours de l’entreprise? Personne ne donne de précisions sur cette information.
Les ex-combattants impliqués
Il existe d’autres possibilités d’acquérir frauduleusement le métal jaune. A Pétionnara, village de la préfecture de Niakara au Nord de la Côte d’Ivoire, se situe une mine d’or. Découverte en pleine crise sociopolitique, sa production n’est guère contrôlée par le gouvernement ivoirien. Selon des témoignages recueillis dans la localité, chaque soir, les orpailleurs, des allogènes, vendent le fruit de leur dur labeur à des intermédiaires sous l’œil vigilant des éléments des Forces nouvelles (Fn). L’or extrait de façon artisanale est rassemblé et vendu par la suite soit à des Européens (généralement des Suisses), soit à des commerçants installés à Abidjan. Ces derniers à leur tour les revendent à des bijoutiers. Selon le rapport final du groupe d’experts de l’Onu sur la Côte d’Ivoire réalisé en octobre 2009 et publié par le confrère Jeune Afrique. Gaoussou Koné dit Jah Gao, commandant de zone de Boundiali et Martin Kouakou Fofié de Korhogo sont nommément cités dans ledit rapport. «Certains éléments des Fn tirent de juteux bénéfices de l’exploitation et du trafic des ressources naturelles. Ils prélèvent des taxes sur le commerce de l’or, une activité très lucrative aux mains des orpailleurs traditionnels. La société Randgold Resources investit actuellement dans la construction d’une mine aurifère à Tongon, à environ 60 kilomètres au Nord de Korhogo. Un site très prometteur avec des réserves de plus de 3,1 millions d’onces. Selon les experts onusiens, Randgold verserait au moins 3 millions de Fcfa par mois au commandant Kouakou Fofié au titre de droits d’exploitation. Une accusation rejetée par le groupe sud-africain, qui reconnaît toutefois avoir loué les services de la Sarl Cobagiex-Sécurité, propriété du chef de guerre, avant de résilier son contrat en juillet dernier » publiait Jeune Afrique dans ses colonnes. Et comme pour confirmer la véracité du rapport onusien, le 3 juin 2009, un conflit éclate entre des éléments des Fn et les populations de Pétionnara sur la gestion de cette mine d’or clandestine. Un élément FNn y laissera la vie. De sources très sûres, l’une des maîtresses d’un commandant de zone, dont nous tairons le nom, a une grande renommée dans le business du métal jaune à Abidjan. Là, des réseaux du commerce de l’or vers les boutiques de joailliers à Londres, Bruxelles, Amsterdam ou Genève prennent le relais. Selon le chercheur et anthropologue Tilo Grätz, qui est parvenu à retracer les différentes étapes et identifier les intermédiaires de la filière de l’Afrique vers l’Europe, dans son ouvrage «Gold trading networks and the creation of trust: a case study from northern Bénin», Africa, publié en 2004, ce business est possible du fait de « la porosité des frontières africaines, de la corruption ambiante et du peu de moyens dont disposent les Etats de l’Afrique de l’Ouest pour circonscrire la production de l’or ».
Nimatoulaye Ba
Légende: Certaines mines d’or clandestines sont exploitées de façon artisanale dans le Nord de la Côte d’Ivoire. 

lundi 25 janvier 2010

Seisme Haiti -Terremoto Haiti



Dust in the wind - Kansas
I close my eyes, only for a moment, and the moment's gone
All my dreams, pass before my eyes, a curiosity
Dust in the wind, all they are is dust in the wind.
Same old song, just a drop of water in an endless sea
All we do, crumbles to the ground, though we refuse to see

Dust in the wind, all we are is dust in the wind

Now Don't hang on, nothing lasts forever but the earth and sky
It slips away, and all your money won't another minute buy.

Dust in the wind, all we are is dust in the wind
Dust in the wind, everything is dust in the wind.


lundi 18 janvier 2010

Voltaire: Candide ou L'Optimisme - extraits de Chapitrse 5 et 6

Quand ils furent revenus un peu à eux, ils marchèrent vers Lisbonne ; il leur restait quelque argent, avec lequel ils espéraient se sauver de la faim après avoir échappé à la tempête. A peine ont-ils mis le pied dans la ville, en pleurant la mort de leur bienfaiteur, qu'ils sentent la terre trembler sous leurs pas 13 ; la mer s'élève en bouillonnant dans le port, et brise les vaisseaux qui sont à l'ancre. Des tourbillons de flammes et de cendres couvrent les rues et les places publiques ; les maisons s'écroulent, les toits sont renversés sur les fondements, et les fondements se dispersent ; trente mille habitants de tout âge et de tout sexe sont écrasés sous des ruines. Le matelot disait en sifflant et en jurant : « il y aura quelque chose à gagner ici. — Quelle peut être la raison suffisante de ce phénomène ? disait Pangloss. — Voici le dernier jour du monde ! s'écriait Candide. » Le matelot court incontinent au milieu des débris, affronte la mort pour trouver de l'argent, en trouve, s'en empare, s'enivre, et ayant cuvé son vin, achète les faveurs de la première fille de bonne volonté qu'il rencontre sur les ruines des maisons détruites, et au milieu des mourants et des morts. Pangloss le tirait cependant par la manche : « Mon ami, lui disait-il, cela n'est pas bien, vous manquez à la raison universelle, vous prenez mal votre temps. — Tête et sang, répondit l'autre, je suis matelot et né à Batavia ; j'ai marché quatre fois sur le crucifix dans quatre voyages au Japon 14 ; tu as bien trouvé ton homme avec ta raison universelle ! »

Quelques éclats de pierre avaient blessé Candide ; il était étendu dans la rue et couvert de débris. Il disait à Pangloss : « Hélas ! procure-moi un peu de vin et d'huile ; je me meurs. — Ce tremblement de terre n'est pas une chose nouvelle, répondit Pangloss ; la ville de Lima éprouva les mêmes secousses en Amérique l'année passée ; mêmes causes, mêmes effets; il y a certainement une traînée de soufre sous terre depuis Lima jusqu'à Lisbonne. — Rien n'est plus probable, dit Candide ; mais, pour Dieu, un peu d'huile et de vin. — Comment probable ? répliqua le philosophe, je soutiens que la chose est démontrée. » Candide perdit connaissance, et Pangloss lui apporta un peu d'eau d'une fontaine voisine.

Le lendemain, ayant trouvé quelques provisions de bouche en se glissant à travers des décombres, ils réparèrent un peu leurs forces. Ensuite ils travaillèrent comme les autres à soulager les habitants échappés à la mort. Quelques citoyens, secourus par eux, leur donnèrent un aussi bon dîner qu'on le pouvait dans un tel désastre : il est vrai que le repas était triste ; les convives arrosaient leur pain de leurs larmes ; mais Pangloss les consola, en les assurant que les choses ne pouvaient être autrement : « Car, dit-il, tout ceci est ce qu'il y a de mieux ; car s'il y a un volcan à Lisbonne, il ne pouvait être ailleurs ; car il est impossible que les choses ne soient pas où elles sont, car tout est bien. »

Un petit homme noir, familier de l'inquisition, lequel était à côté de lui, prit poliment la parole et dit: « Apparemment que monsieur ne croit pas au péché originel ; car si tout est au mieux, il n'y a donc eu ni chute ni punition. — Je demande très humblement pardon à votre excellence, répondit Pangloss encore plus poliment, car la chute de l'homme et la malédiction entraient nécessairement dans le meilleur des mondes possibles. — Monsieur ne croit donc pas à la liberté ? dit le familier. — Votre excellence m'excusera, dit Pangloss ; la liberté peut subsister avec la nécessité absolue ; car il était nécessaire que nous fussions libres ; car enfin la volonté déterminée… » Pangloss était au milieu de sa phrase, quand le familier fit un signe de tête à son estafier qui lui servait à boire du vin de Porto ou d'Oporto.

COMMENT ON FIT UN BEL AUTO-DA-FÉ POUR EMPÊCHER LES TREMBLEMENTS
DE TERRE, ET COMMENT CANDIDE FUT FESSÉ.

Après le tremblement de terre qui avait détruit les trois quarts de Lisbonne, les sages du pays n'avaient pas trouvé un moyen plus efficace pour prévenir une ruine totale que de donner au peuple un bel auto-da-fé 15 ; il était décidé par l'université de Coïmbre que le spectacle de quelques personnes brûlées à petit feu, en grande cérémonie, est un secret infaillible pour empêcher la terre de trembler.
On avait en conséquence saisi un Biscayen convaincu d'avoir épousé sa commère, et deux Portugais qui en mangeant un poulet en avaient arraché le lard : on vint lier après le dîner le docteur Pangloss et son disciple Candide, l'un pour avoir parlé, et l'autre pour l'avoir écouté avec un air d'approbation : tous deux furent menés séparément dans des appartements d'une extrême fraîcheur, dans lesquels on n'était jamais incommodé du soleil : huit jours après ils furent tous deux revêtus d'un san-benito, et on orna leurs têtes de mitres de papier : la mitre et le san-benito de Candide étaient peints de flammes renversées, et de diables qui n'avaient ni queues ni griffes ; mais les diables de Pangloss portaient griffes et queues, et les flammes étaient droites. Ils marchèrent en procession ainsi vêtus, et entendirent un sermon très-pathétique, suivi d'une belle musique en faux-bourdon. Candide fut fessé en cadence, pendant qu'on chantait ; le Biscayen et les deux hommes qui n'avaient point voulu manger de lard furent brûlés, et Pangloss fut pendu, quoique ce ne soit pas la coutume 16. Le même jour la terre trembla de nouveau avec un fracas épouvantable 17.

vendredi 15 janvier 2010

CHOFER DE CAMION DE FEFITA SALE DE FIESTA COMO UN FUFÚ Y CHOCA CAMION

El tipo salió prendío como un fufú...



El pasado sábado Fefita La Grande se encontraba tocando una fiesta privada en Gurabo, en medio de la fiesta su chofer se puso a beber alcohol donde tomo toda la noche hasta llegar ala embriagarse. Al terminar la fiesta nadie se dio cuenta que el chofer estaba borracho, el camión donde llevaban los equipos de Fefita, se deslizo por una zanja cayendo el camión y los equipos sufriendo grandes daños.

Hecho por ING.FRANNY VERAS. en 9:52 PM

mardi 5 janvier 2010

Côte d'Ivoire: Les Ivoiriens partagés entre Dieu et alcool

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Abidjan - Pana 01/01/2010 - Les Ivoiriens ont célébré la Saint-Sylvestre partagés entre l'adoration du Seigneur et la consommation de l'alcool dans les maquis et bars de la place, a constaté la PANA à Abidjan, la capitale économique du pays.
smiley L'ambiance des fêtes qui a embrasé la ville d'Abidjan depuis la Noël est montée d'un cran à la nuit de la Saint Sylvestre. Malgré le fait que beaucoup de fonctionnaires, notamment les enseignants et des médecins n'aient pas touché leurs salaires, suspendus pour grève, les Ivoiriens n'ont pas lésiné sur les moyens pour marquer la fin de l'année 2009 et le premier jour de la nouvelle année.
Déjà à 18 heures le 31 décembre, des bouchons au niveau des grands carrefours et dans les rues des quartiers des communes d'Abidjan perturbaient la circulation des véhicules.
Les forces de l'ordre déployées en grand nombre pour la circonstance, ont dû intervenir pour fluidifier la circulation. Dans les nouveaux et anciens maquis et bars qui avaient refait leur toilette, on s'activait à placer les chaises et tables.
Vers 20 h, certaines rues étaient carrément barrées, notamment la rue des Princes et la rue Princesse de Yopougon, réputées pour leurs nombreux maquis et bars de grand standing où les sonos distillent à gogo les chansons des DJ et autres artistes "zouglou" en vogue.
L'ambiance est restée surchauffée dans ces lieux d'alcool jusqu'au petit matin du 1er janvier 2010, après les feux d'artifices qui ont éclaté à minuit dans tous les quartiers d'Abidjan pour saluer la venue de la nouvelle année.
"2010 est là et si nous sommes encore en vie, il faut être en joie", et pour manifester cette joie Christian et ses amis sont autour d'une table sur laquelle sont posées quelques bouteilles de bière au maquis "Le monde arabe", un des grands maquis de Yopougon, sis à l'angle du stade municipal, sur la rue des Princes.
A quelques pas de là, l'ambiance est aussi féerique à la rue princesse, où les sonorisations, de part et d'autre, rivalisent d'intensité et d'ardeur. Et où l'alcool aussi coule à flot.
La rue est pleine de monde venu de tous les horizons.
Un tour dans les églises et autres édifices religieux où les fidèles chantent et dansent en action de grâce au Seigneur qui leur a permis de "voir les premières minutes de la nouvelle année".
De la paroisse Sainte Anne de Port-Bouët, en passant par Sainte Thérèse de Marcory, la cathédrale Saint Paul du Plateau à Saint André, Saint Marc, Saint Laurent et bien d'autres paroisses de Yopougon, de nombreux fidèles catholiques ont préféré confier ce passage de l'an à Dieu, jusqu'au petit matin.
La ferveur est la même chez les fidèles de l'Eglise Méthodiste, des Assemblées de Dieu.
"Dieu nous a fait grâce de vivre une année de plus, pourquoi ne pas lui confier le début de cette nouvelle année, c'est la raison de notre présence dans notre paroisse Saint Marc du quartier Toits Rouges de Yopougon", déclare Hortense Komoé.
Adoration, louanges, enseignements et prières pour une bonne année 2010 et le retour de la paix en Côte d'ivoire sont les éléments qui ont meublé ces différentes veillées religieuses.


Abidjan - Pana 01/01/2010