dimanche 8 février 2009

Crises cardiaques pendant les rapports sexuels - Ces hommes qui meurent sur les filles

Certains hommes pour démontrer leur virilité s'adonnent, plus que de raison, à des activités sexuelles surtout avec des jeunes partenaires. Ne pouvant tenir le rythme, ces ébats se terminent souvent par un drame.

La virée sexuelle effrénée a conduit D.R dans la tombe. Après avoir passé 54 ans sur la terre des hommes, il laisse neuf enfants et deux veuves, devenues chefs de famille contre leur gré. Outre ses deux conjointes, le polygame entretenait dans le secret une relation amoureuse avec une lycéenne. Le drame s'est produit en juin 2004 dans un hôtel à Williamsville (Adjamé). La jeune fille, Fanta, a fait la connaissance de son amant lors d'un baptême, organisé en septembre 2003 par un parent du concerné. Au fil du temps, le contact s'est renforcé à travers les rendez-vous et autres invitations à partager un repas ou à prendre un verre. La relation ne tarde pas à passer à une étape supérieure. Fanta et D.R se retrouvent régulièrement dans des chambres de passe entre 18h et 20h. Tout baigne jusqu'à la soirée du 17 juin 2004 où la relation extraconjugale va être fatale au chaud lapin. Pendant qu'elle lui offre une fellation appuyée comme d'habitude, le partenaire de Fanta dévient inerte. Affolée, elle quitte précipitamment la chambre pour demander de l'aide.

Ah ces «freshnies»!

Alertés, les habitants d'une maison voisine de l'hôtel accourent pour aider le gérant à évacuer la victime dans une clinique. Tous croient à un malaise passager, mais ils seront désagréablement surpris d'apprendre que l'infortuné avait rendu l'âme avant son arrivée à l'hôpital. Les drames de ce genre sont devenus légion en Côte d'Ivoire. En septembre 2007, un baron du pays décède en pleine activité sexuelle dans un hôtel. Sa partenaire, une fée dans la fleur de l'âge, l'aurait soumis à une cadence olympique. Le doyen pique une crise cardiaque et trouve la mort. Selon des indiscrétions, ce « grand type » adorait la compagnie des jeunes filles : « C'était un friand de virées nocturnes épicées. »

Cet autre drame s'est déroulé récemment à Gagnoa. La soixantaine révolue, un chef de famille laisse sa vie au stade des préliminaires avec sa freshnie dans un hôtel à Garahio. Aux environs de 19 heures, la tranche d'heure habituelle. « Marié à trois épouses, il entretenait une liaison avec une jeune fille. Avant de passer à l'acte sexuel proprement dit, il est atteint d'un malaise suite aux caresses de sa dulcinée. L'homme succombe avant d'être évacué. Par pudeur, les parents racontent qu'il est mort au moment où il recevait des soins à l'hôpital. C'est dans la discrétion qu'il est inhumé lendemain au cimetière municipal. De quoi meurent exactement ces amoureux « au front ?» En l'absence de tout rapport d'autopsie de l'un des cas cités, nous avons d'abord pensé à quelques éléments qu'ils ont en commun : Ils sont tous mariés, donc soumis au devoir sexuel à la maison. Malgré l'âge avancé, chacun voulait se montrer viril face à des ados. Certains utilisaient des aphrodisiaques pour tenir la cadence. Cette hypothèse nous conduit auprès des femmes qui font la commercialisation de ce type d'excitants au marché Roxy d'Adjamé. Nous rencontrons C.A qui vend toutes sortes de produits capables d'accroître l'appétit sexuel. Sur sa tablette, une pile de « laisse-moi dormir ». Sur les paquets, des images porno soutenues de titres vantards: « Five-night, Vitality effect » (en français : Cinq nuits de vigueur) (5000mgx4 comprimés); Vegera (ou Viagra en français) (50 mgx4 comprimés).

La vendeuse se frotte les mains. Ses produits s'achètent comme de petits pains. « J'ai une bonne clientèle composée de personnes adultes.

Gare aux aphrodisiaques !

Ils viennent s'approvisionner dans la discrétion. Le prix moyen de la boite est 600 Fcfa. Chaque paquet contient deux plaquettes avec 2 comprimés. Je peux vendre plus de 10 paquets par jour.» Pourtant, ses visiteurs ne sont pas que des « tonton » : « Nous recevons aussi des jeunes qui veulent accroitre leurs performances sexuelles puisqu'ils ont une multitude de compagnes. S'ils doivent satisfaire toutes ces filles, il faut redoubler d'effort en prenant des stimulants», explique-t-elle. Selon C.A, il existe aussi des femmes en panne d'excitation qui utilisent des produits tels que « Widow girl's » (en français : veuves). Un produit liquide contenu dans un petit flacon. Suivons les prescriptions de la commerçante : «La femme doit absorber le liquide dissous dans de l'eau ou de la sucrerie. Les quinze minutes qui suivent alors elle est en chaleur.

Cela produit le même plaisir qu'un homme ressent lors des rapports sexuels ». Elle n'en sait pas plus. Selon le Dr D.S, cardiologue, il est difficile d'établir un lien direct entre l'arrêt cardiaque qui survient lors d'un coït et la multiplicité de partenaires ou l'utilisation des aphrodisiaques. « Le mécanisme de la crise cardiaque est le même, qu'il intervienne pendant l'acte sexuel ou une autre activité physique. Un arrêt cardiaque est un accident qui se produit lorsque les artères qui amènent le sang au cœur sont bouchées. Ce cœur privé de sang peut définitivement s'arrêter si en ce moment précis, l'individu le sollicite pour un effort physique », explique-t-il. Le risque de ce type d'accident est plus élevé chez un sujet « favorable » (hypertendu, diabétique, etc.) que chez un sujet sain, poursuit le praticien. Les personnes les plus exposées sont celles qui ont déjà des maladies du cœur ou d'autres problèmes de santé qui peuvent favoriser un dysfonctionnement de l'organe. Dr D.S conseille à tous, et particulièrement à ceux ou celles qui font régulièrement des efforts physiques, quel qu'en soit le genre, de consulter toujours un cardiologue. Cela peut leur permettre de prendre éventuellement des précautions. Certains aphrodisiaques, souligne-t-il, peuvent être dangereux pour le cœur. « Ils sont contre-indiqués chez celui qui suit un traitement anti-hypertension. Leur association avec des médicaments utilisés contre l'hypertension peut créer une sorte de surdose qui va potentiellement aggraver le mal», explique le spécialiste. Il cite l'exemple du viagra que tout hypertendu devrait éviter. «Celui qui a un corps sain peut l'utiliser comme aphrodisiaque sans risque», assure t-il. A l'origine, dit-il, le viagra était utilisé pour traiter des maladies cardiovasculaires. «C'est au cours des recherches qu'on a découvert qu'il pouvait aussi stimuler le désir sexuel ou réparer les dysfonctionnements érectiles», révèle le scientifique. On le voit, la prise de stimulants ou l'activité sexuelle débordante et incontrôlée entrainent de gros risques. Notamment, la crise cardiaque qui conduit à la mort. Moralité, il faut éviter tout excès.

Ouattara Moussa (Stagiaire)